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PASSAGE DE LA TRINITÉ
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JULES LÉCUYER
(1857-1930)
Fils aîné de Léon Louis LÉCUYER et de Clémence Flore MONTAGNE, Jules LÉCUYER est né le 30 octobre 1857 à Montmartre, 65 Chaussée Clignancourt, et baptisé le lendemain en l’église St-Pierre-de-Montmartre. Il a 13 ans lorsque ses parents reviennent s’établir non loin de leur ancien quartier du Passage de la Trinité, rue Saint-Joseph. C’est là que Jules rencontre Héloïse Anna DEMOLLIENS qui deviendra son épouse. De ce premier mariage naissent deux enfants, Jules Édouard en 1880, qui lui aussi sera peintre décorateur, et Georgette en 1889, qu'il prend en photo et servent de modèles.
(ci-dessous, les deux tableaux de Jules LÉCUYER, portraits de ses enfants au milieu d’une couronne de fleurs dans le goût de l’époque et le grand panneau décoratif offert à sa fille à l’occasion de son mariage en 1912).
Comme son père, Jules manifeste très tôt son talent pour le dessin, qu’il pratique en atelier, avec une prédilection pour l’académie et l’anatomie. Il peint de grandes compositions, instruments de musique et fleurs, multiplie les étude de fruits et de fleurs très proches de celles de Manet ou de Victoria Dubourg
(ci-dessous, dessins d’atelier au crayon Conté, petits panneaux de fleurs, instruments de musique aux giroflées, vase de fleurs pour dessus de porte dans la tradition de MONNOYER).
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Jules LÉCUYER, comme son père, a multiplié tout au long de sa carrière les études de fruits et de fleurs, dont certaines présentent des analogies avec d'autres peintres contemporains, Édouard Manet, pour des études de bottes d'asperges et de pivoines, Victoria DUBOURG, pour une étude de chou-fleur, Jean François VAN DAEL, pour des études de grappe de raisins et d'ananas.
Les études de bottes d’asperges et de pivoines de Jules LÉCUYER (ou de son père)…
… et celles d’Édouard MANET
Étude chou-fleur de Jules LÉCUYER et Nature morte de Victoria DUBOURG
Études de raisins noirs et d’ananas de Jules ou Léon Louis LÉCUYER…
… et celles de Jean François VAN DAEL
Jules LÉCUYER s’est tourné aussi vers les arts appliqués et est récompensé d’une médaille à l’Exposition du Travail du Palais de l’Industrie en 1885. Il a travaillé pour l’atelier Belhomme, à la restauration des peintures des châteaux de Chantilly, Compiègne et Fontainebleau, et celles du Cabinet des Singes de l’Hôtel de Rohan à Paris, dont il fait deux copies (ci-dessous, à gauche les originaux, à droite les copies de Jules LÉCUYER).
Le couple se sépare, Héloïse Anna DEMOLLIENS s’établit seule à Paris, 15 rue de Tournon, à côté du Conservatoire de musique Hortense PARENT, où elle donne des leçons de piano. À sa mort prématurée, en juillet 1896, Jules LÉCUYER se remarie deux mois plus tard avec sa jeune cousine Pauline COLOMBET, nièce de Burckard Friedrich WALTER, sur lequel nous reviendrons, et qui figure en bonne place sur la photo du mariage.
(ci-dessous, de gauche à droite au premier rang: Burckard Friedrich WALTER, oncle de la mariée, Clémence Flore MONTAGNE, mère du marié, les mariés, Jules LÉCUYER et Pauline COLOMBET, Philippine WALTER-COLOMBET, soeur de Burckard Friedrich et mère de la mariée).
Pauline met au monde en juillet 1899 une petite fille, Jeanne, future cantatrice. Le couple habite alors dans le 12e arrondissement de Paris, avenue Daumesnil puis rue Gossec, tout récemment ouverte à l’époque, où il héberge Burckard Friedrich WALTER. C’est là qu’est décédé Jules LÉCUYER, le 21 décembre 1930.
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☙☙☙ Léon Louis LÉCUYER, peintre